Pierre Auguste Roques
Pierre Auguste Roques | ||
Naissance | Marseillan (Hérault) |
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Décès | (à 63 ans) Saint-Cloud |
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Origine | France | |
Arme | génie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1879 – 1919 | |
Commandement | 7e Division d'Infanterie 12e Corps d'Armée 1re Armée 4e Armée |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Autres fonctions | directeur du Génie inspecteur général de l’aéronautique militaire Ministre de la Guerre |
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Pierre Auguste Roques, né à Marseillan (Hérault) le et mort à Saint-Cloud le , est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Il est l'un des premiers organisateurs de l'aviation militaire française.
Biographie[modifier | modifier le code]
Fils d'une famille héraultaise très modeste, enfant d'une vive intelligence, il bénéficie d'une bourse d'études qui lui permet de préparer le concours d'entrée à l'École polytechnique, où il devient l'ami de Joffre et où il deviendra artilleur. Ayant choisi à sa sortie l'arme du Génie, plus ingénieur que militaire, il crée lors de ses campagnes coloniales de nombreuses structures (voies ferrées, ponts, routes) au Tonkin, en Algérie et surtout à Madagascar. Selon les historiens, l'île lui doit une grande partie de son aménagement.
Carrière militaire[modifier | modifier le code]
Pierre Auguste Roques fut successivement lieutenant au 2e Régiment du Génie (1879), capitaine détaché à la colonne expéditionnaire du sud oranais en 1882, chef de bataillon en 1892, lieutenant-colonel en 1898. Colonel directeur du Génie et des travaux publics de Madagascar en 1901, il devient en 1906 directeur du Génie au ministère de la Guerre. Il est promu général de brigade en 1906, puis général de division en 1909, il est le plus jeune chef d’armée avec ses succès sur la Marne et en Lorraine.
Proche du général Joseph Joffre, il remplace le général Galliéni comme ministre de la Guerre du au puis fut remplacé par Lyautey. Il prend ensuite le commandement de la IVe Armée jusqu’à la fin de 1917. Le général Roques prend sa retraite en 1919.
Contribution à l'essor de l'aviation militaire française[modifier | modifier le code]
En tant que directeur du Génie, il s'occupe à partir de 1906 de la gestion de l'aéronautique naissante. Il est le créateur et le véritable organisateur de l'aviation militaire française. En 1910, le général Roques est nommé « Inspecteur permanent de l’Aéronautique militaire ». Il fait approuver l’organisation, à Reims, d’un concours d’aéroplanes militaires pour l’année suivante[1]. En 1911, année où se déroule le concours d'aéroplanes militaires de Reims – une première mondiale en la matière – qui permet à l'aéronautique française d'acheter « scientifiquement » ses premiers aéroplanes, il décide que les « établissements d'aéronautique » porteraient dorénavant le nom d'« escadrilles » et que les « aéroplanes » seraient désormais appelés « avions »[2] d'après le nom choisi par Clément Ader pour son propre appareil et en hommage à cet ingénieur visionnaire avec lequel il correspond régulièrement. On lui doit également le « carnet d'emploi du temps des pilotes » devenu par la suite le « carnet de vol » encore en usage aujourd'hui.
Pierre Auguste Roques est également le grand oncle (et parrain) de l'aviateur Pierre Deley.
Décès[modifier | modifier le code]
Il meurt à Saint-Cloud le . Inhumée tout d'abord à Marseillan, sa dépouille est ensuite transférée à l'Hôtel des Invalides à Paris, où elle se trouve aujourd'hui.
Grades[modifier | modifier le code]
- 25/03/1906 général de brigade.
- 27/12/1909 général de division.
Postes[modifier | modifier le code]
- - : directeur du Génie au Ministère de la Guerre.
- - : membre du Comité technique des Troupes Coloniales.
- - : inspecteur permanent de l'Aéronautique militaire.
- - : commandant de la 7e Division d'Infanterie.
- - : commandant du 12e Corps d'Armée.
- - : commandant de la Ire Armée.
- - : ministre de la Guerre.
- - : en disponibilité.
- - : commandant de la IVe Armée.
- - : inspecteur général des Travaux et Organisation de la zone des armées.
- - : président du Comité technique du Génie.
- : placé dans la section de réserve.
Décorations[modifier | modifier le code]
Intitulés des décorations françaises[modifier | modifier le code]
- Médaille militaire (29/01/1920).
- Légion d'honneur : Chevalier (05/07/1887), Officier (29/12/1898), Commandeur (10/07/1907), Grand Officier (11/07/1912), Grand Croix (11/01/1916).
- Médaille Interalliée de la Victoire.
- Médaille commémorative de l'expédition du Tonkin.
- Médaille commémorative de Madagascar.
- Médaille Commémorative de la Grande Guerre.
Intitulés des décorations étrangères[modifier | modifier le code]
- Belgique : Grand Croix de l'Ordre de Léopold II.
- Italie : Grand Croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.
Postérité[modifier | modifier le code]
- Une rue de Paris porte son nom.
- Une rue de Prades (Pyrénées-Orientales) porte son nom.
- Une allée à Marseillan (Hérault), son village natal, porte son nom.
Homonyme[modifier | modifier le code]
- Charles Auguste Henri Roques, général de division, né le (Basses-Pyrénées, ) tué le , à Bar-le-Duc (Meuse)
Liens externes[modifier | modifier le code]
Sites Internet[modifier | modifier le code]
- « Cote LH/2382/14 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Roques Pierre (X1875), sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique.
- Roques, Pierre Auguste (X 1875 ; 1856-1920), sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique.
- Les papiers personnels de Pierre Auguste Roques sont conservées aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 438AP : Inventaire du fonds.
Références[modifier | modifier le code]
- Laurent Lagneau, « Verdun 1916-2016 – Le « père » de l’aviation militaire française devient ministre de la Guerre », Zone Militaire, (lire en ligne, consulté le )
- Décision prise le 29 novembre 1911, cf. Jacques Patoz et Jean-Michel Saint-Ouen (préf. Jean-Claude Narcy), L'Armée de l'air : survol illustré dans les turbulences du siècle, Paris, Méréal Armée de l'air, , 301 p. (ISBN 978-2-844-80017-6, OCLC 468577904)
- Ministre de la Troisième République
- Général français
- Ministre français de la Guerre
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Personnalité de l'aéronautique
- Élève de l'École polytechnique
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Récipiendaire de la médaille militaire en tant qu'officier général français
- Naissance à Marseillan (Hérault)
- Naissance en décembre 1856
- Décès en février 1920
- Décès à Saint-Cloud
- Décès dans le département de la Seine
- Décès à 64 ans
- Personnalité inhumée dans le caveau des gouverneurs